5 trucs pour prévenir les dépendances… sans parler de consommation !
Saviez-vous que la prévention des dépendances, ça commence dès la petite enfance ? Cette série d’articles vous propose des pistes de réflexions pour offrir des bases solides aux enfants et aux adolescents qui vous entourent, afin qu’ils soient moins vulnérables face à la consommation. Partagez-nous vos expériences et vos outils personnels concernant les différents thèmes que nous aborderons !
Ah les émotions… On voudrait tous ne ressentir que celles qui sont agréables, et faire disparaître celles qui sont difficiles. La vie serait tellement plus facile, non ?
Malheureusement, on dirait que c’est l’inverse qui se produit : plus on ignore les émotions difficiles, plus elles prennent de place, au point qu’elles finissent par étouffer les émotions plus agréables.
Et si on les accumule, les conséquences peuvent s’aggraver : anxiété, insomnie, explosions de colères, et parfois même jusqu’aux idées noires et aux dépendances…
Bien sûr il nous arrive tous un jour ou l’autre de tomber dans le piège de refouler nos émotions :
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- On fait semblant de ne pas avoir été blessé par les propos d’une amie;
- On se dit que c’est normal que notre vie soit plate;
- On ignore carrément l’immense tristesse qu’on vit à la suite d’un deuil.
Et c’est normal : la nature humaine nous pousse à éviter la souffrance. Nous avons généralement peur que l’émotion devienne encore plus intense, ou qu’elle ne s’arrête jamais…
Mais en apprenant à les connaître et à les exprimer, les émotions nous font de moins en moins peur, et nous développons notre capacité à bien les gérer sans les refouler.
Accueillir l’émotion
Nous avons tous déjà entendu ces « belles » phrases qui nous encouragent à ne pas exprimer nos émotions et à les refouler :
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- « Une de perdue, dix de retrouvées ! »
- « Tu ne t’en souviendras pas le jour de tes noces… »
- « Ne pleure pas… ce n’est pas si grave »
- « Un homme ça ne pleure pas ! »
Ouch ! Juste de les écrire, ça me fait mal…
Et si on donnait une petite chance à nos enfants et adolescents pour qu’ils apprennent à exprimer leurs émotions au lieu de les cacher ?
Il n’est jamais trop tôt pour commencer :
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- Avec les bébés, on peut déjà nommer les émotions qu’ils expérimentent. C’est simple, mais pourtant, nous sommes plusieurs à l’avoir appris seulement en thérapie, une fois adultes !
- Ensuite, on peut enseigner aux plus grands que même si elles sont désagréables, il est important d’accueillir les émotions et d’en parler… sinon, elles deviennent de plus en plus fortes et dérangeantes !
- Aussi, puisqu’ils apprennent beaucoup en nous observant, soyons des modèles pour eux en nommant nos émotions et en accueillant avec bienveillance leurs chagrins et leurs colères. Attention, accueillir ne veut pas dire accepter tous les comportements : on peut dire à Donavan qu’il a le droit d’être en colère, mais qu’il n’a pas le droit de lancer des roches à son ami !
Développer sa capacité à gérer les émotions sans les refouler
Imaginez que pour éviter que notre enfant travaille fort pour apprendre à marcher, on décide de le garder toujours dans nos bras, en se disant qu’un jour, quand il sera assez grand, vers 6-7 ans, on le mettra par terre et il marchera facilement.
Ça ne fait pas de sens n’est-ce pas ?
C’est la même chose avec les émotions : si l’enfant ne se pratique pas à accueillir sa tristesse quand un ami refuse de jouer avec lui et à gérer des frustrations pour les petites choses de l’enfance comme se faire dire non pour un jouet ou du chocolat, comment est-ce qu’on pourrait s’attendre à ce qu’il soit capable de vivre une peine d’amour ou un conflit avec son frère sans exploser ou fuir ?
Apprendre aux jeunes à gérer leurs émotions : un cadeau pour la vie !
Dites-nous : qu’est-ce que vous auriez aimé qu’on vous apprenne sur la gestion des émotions lorsque vous étiez enfant ?
Vous aimeriez avoir des astuces pour les aider à développer leur « muscle » de la gestion des émotions ? Nous avons une foule d’outils à vous proposer pour eux, mais aussi pour les adultes que nous sommes et qui n’ont pas eu beaucoup de modèles ! Cliquez sur ce bouton pour en savoir plus :
Avez-vous lu notre article précédent ? Cliquez ici pour le découvrir : « On fait tout pour moi : c’est sûrement parce que je ne suis pas assez fort ou intelligent. »